Japon – Tokyo : Jardin Koishikawa Korakuen et Tokyo Dome

De shin-Ogawa-machi au jardin Korakuen, il ne faut qu’environ une vingtaine de minutes de marche à travers un quartier essentiellement résidentiel. C’est devant un terrain de baseball, occupé par de petits joueurs en herbe (accompagnés de leurs parents. C’est samedi, c’est normal) qu’il convient de choisir son chemin : le jardin Koishikawa Korakuen, à droite, ou le Tokyo Dome et le complexe commercial de Laqua, tout droit.

Koishikawa, Tokyo

Je ferai bien entendu les deux, en commençant par le jardin.

  • Le jardin Koishikawa Korakuen

C’est sous un soleil piquant et orageux que je pénètre dans le jardin après m’être acquittée du droit d’entrée de 300 yens. Modeste prix au regard de la beauté du jardin. Certes, la modernité n’est jamais loin, puisque la silhouette de la mairie de Bunkyoku domine la forme de soucoupe volante du Tokyo Dome, en arrière-plan. Ces deux bâtiments modernes – et voyants – ne parviennent cependant pas à retirer le caractère propre à la méditation du jardin.

Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo

Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo

Celui-ci fut construit par le fondateur de la branche Mito du clan Tokugawa, Yorifusa, en tant que résidence secondaire de celui-ci en 1629, au tout début de la période d’Edo. Il fut transformé en jardin durant le règne du second propriétaire du domaine, Mitsukuni. De style dit « Kaiyu » (circuit avec des représentations scéniques), il est parsemé d’étangs et de collines artificielles centrées autour d’un point d’eau central. Pour le développement de son jardin, le maître des lieux suivit les conseils de Zhu Zhiyu, sorte de « consultant » de la dynastie chinoise Min.

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Il résulte de cette « collaboration » de nombreux éléments d’inspiration chinoise (le pont en « pleine lune », l’étang de Seiko reproduisant les rives d’un lac chinois…). Même le nom du jardin, « Korakuen », trouve ses racines dans un texte chinois, le « Gakuyo-ki » de Fan Zhongyan, dont l’interprétation serait qu’un souverain doit être le premier à se soucier, avant son peuple, et le dernier à se réjouir, après son peuple. Une sage réflexion que nos hommes politiques seraient bienvenus de partager…

Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo

J’étais déjà venue ici, en novembre 2006 pour admirer le jardin aux couleurs de l’automne : je le découvre à nouveau, toujours bien vert, mais tinté du rose des cerisiers. Une partie du jardin, alors fermé, m’est cette fois-ci ouvert : pour la première fois, je m’aventure sur l’étang Seiko-no-tsutsumi, menant au pont Tsuten-Kyo, lequel enjambe une gorge (à l’image d’un pont de Kyoto dont il est la réplique). En franchissant ce pont, j’arrive à un petit temple, le Tokujin-do, qui abrite une statue en bois ayant appartenu à Mitsukuni Mito. Celui-ci en avait décidé la construction après avoir lu Hakui Restuden, une histoire du recueil chinois Shiki.

Jardin Koishikawa-Korakuen, Tokyo
Pont Tsuken-kyo, Jardin Koishikawa-Korakuen
Jardin Koishikawa-Korakuen
Pont Tsuken-kyo, Jardin Koishikawa-Korakuen
Jardin Koishikawa-Korakuen
L’étang Seiko-no-tsutsumi, Jardin Koishikawa-Korakuen
Jardin Koishikawa-Korakuen
Tokujin-do, Jardin Koishikawa-Korakuen
Pont Tsuken-kyo, Jardin Koishikawa-Korakuen
Pont Tsuken-kyo, Jardin Koishikawa-Korakuen
Jardin Koishikawa-Korakuen
Tokujin-do, Jardin Koishikawa-Korakuen

La visite est malheureusement écourtée par une averse aussi inattendue que violente. Il ne me reste plus qu’à aller me réfugier sous le préau de la maison de thé, à l’entrée du jardin. Comme un bon petit mouton, j’ai en effet cru la météo, et n’ai pas apporté mon parapluie…

  • Tokyo Dome et l’Aqua

Finissant par perdre patience, je risque de gâcher mon inexistant brushing en me lançant dans la direction de Tokyo Dome, qui se trouve à peine à 10 minutes de là. Le temps d’y arriver, la pluie cesse et le ciel bleu commence à réapparaître.

Tokyo Dome, Tokyo

D’ailleurs, le-dit ciel bleu ne tarde pas à resplendir au-dessus du Tokyo Dome Hotel…

Tokyo Dome Hotel, Korakuen, Tokyo
Tokyo Dome Hotel, Korakuen

D’une circonférence d’environ 100 mètres et d’une capacité de 55,000 sièges, le Tokyo Dome ne rentre pas sur les photos lorsqu’on est trop près de lui (à moins de le voir depuis le ciel). C’est à peine s’il est possible de capturer un petit huitième de sa façade avec mon objectif !

Tokyo Dome, Korakuen, Tokyo

N’insistant pas plus, je m’en vais déjeuner dans un restaurant servant des sushis et sashimi à la chaîne… Déjeuner express en trente minutes garanti ! Mais la saveur n’est pas sacrifiée, d’autant plus que les sushis sont préparés sous les yeux des clients…

Tokyo Korakuen - Sashimi et men
Tokyo Korakuen – Sashimi et men

Une fois repue, je m’en vais faire un tour à Laqua, le complexe commercialo-attraticto… comment dire ? Ce serait un peu comme si on avait fait pousser un centre commercial pour fashionista autour du grand huit du parc Asterix… à moins que cela ne soit le contraire ? En fait, c’est un peu difficile à décrire comme endroit…

L'Aqua, tokyo dome, Tokyo L'Aqua, tokyo dome, Tokyo L'Aqua, tokyo dome, Tokyo L'Aqua, tokyo dome, Tokyo

Ce n’est pas le fait que l’heure tourne qui me fait fuir Laqua, mais le bruit. Je serais bien allée faire un tour dans les boutiques (de mémoire, certaines valent le coup d’œil pour leur originalité, sans atteindre le mauvais goût du 109 à Shibuya), mais c’est tout simplement intenable : le bruit des attractions tout d’abord, mais surtout, celui de la foule, enthousiaste, qui est venue pour un évènement des Giants, l’équipe de Baseball dont le Tokyo Dome est le fief.

Vite ! Vite ! Je m’en vais à la gare de Suidobashi pour prendre un train qui me mènera plus à l’Est, à Asakusa. Certes, ce n’est pas l’endroit le plus calme de Tokyo, mais ce sera tout de même moins la cohue que Tokyo Dome.

On peut toujours rêver 😉

admin4173 Written by:

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