Si Ieyasu Tokugawa est présent à Nikko au travers de son tombeau au Tōshō-gū, son petit-fils, Iemitsu, n’est pas en reste. Les cendres de ce dernier repose dans le mausolée construit à son attention, au cœur du Sanctuaire Taiyu-in Byo, qui reprendre le nom posthume du shogun. La construction du Taiyu-in fut supervisée par Ietsuna, quatrième shogun de la maison Tokugawa. Le Sanctuaire fut achevé en 1653, quatre ans après le décès d’Iemitsu. Les bâtiments du mausolée Taiyu-in font face à ceux du Tōshō-gū, en signe de respect d’Iemitsu pour son grand-père, le premier shogun Tokugawa.
Pour visiter le Taiyu-in, il faut s’acquitter de la modeste obole de 550 yens. Les deux jeunes gens qui vendent les tickets à l’entrée m’informent au passage que quelques travaux sont en cours dans le Sanctuaire. Je crains le pire… 
Tout comme son illustre voisin, le Tōshō-gū, le Taiyu-in se distingue par ses portes et bâtiments ornés de statues et sculptures colorées. La première porte qui se présente au visiteur est la porte Niomon, gardée de chaque côté par deux dieux guerriers et gardiens (les niō), répondant aux noms de Naraen Kongō et Isshaku Kongō.
À côté de la porte, s’alignent quelques bâtiments, sans doute d’anciens entrepôts ( ?).
Le Taiyu-in possède également sa fontaine Omizuya, où le visiteur est invité à se rincer les mains en signe de purification avant de poursuivre son parcours.
À côté de la fontaine, on observe une alignée de lanternes en pierre se perdant dans la forêt. Celles-ci ont été offertes par les seigneurs féodaux de l’époque à la mort d’Iemitsu.
J’ai ensuite la confirmation de ce que je craignais : la deuxième porte du Taiyu-in – et à mon sens, la plus spectaculaire – la Ninten-mon, est en cours de réfection… Malgré les échafaudages, on peut cependant apercevoir les statues de dieux Jikokuten et Koumokuten, qui gardent la porte. Celle-ci est également appelée Kaminarimon (Porte du tonnerre) étant donné qu’à l’arrière trône deux autres statues de divinités, dont celle de Raijin (le dieu du tonnerre).
Pour atteindre la porte suivante, il faut monter ensuite une série de marches assez abruptes.
La porte Yasha-mon est reconnaissable aux tours de tambours qui l’entoure (une de chaque côté) et à la double alignée de lanternes en bronze.
Depuis la porte Yasha-mon, il est aisé d’apercevoir la porte suivante : la Kara-mon. Oui, l’architecte de ce mausolée aimait beaucoup les portes 😉
La Yasha-mon ouvre sur une cour fermée, entourant un bâtiment principal et plusieurs dépendances, tous richement décorés. De lourdes lanternes en bronze encadrent le passage circulant entre les bâtiments.
Il reste une dernière porte à visiter : la discrète porte Koukamon. Construite dans un style Ming, et tranchant avec les autres portes par ses modestes dimensions (2.2 mètres de haut, 1,8 de largeur), la porte Koukamon est toujours fermée. Celle-ci mène vers un autre sanctuaire, renfermant les cendres d’Iemitsu.
Cette visite est la dernière de la journée. À quatre heures de l’après-midi, je fais partie des rares derniers touristes à trainer sur les lieux. Je rentre donc à l’hôtel, non sans m’être arrêtée au combini (épicerie locale) du coin pour prendre des réserves pour le dîner. J’ai été chaudement mise en garde à ce sujet sur mon document de réservation de l’hôtel : « Notez que les restaurants à Nikko sont peu nombreux et ferment tôt en soirée. Il sera peut-être difficile de trouver des solutions pour le dîner… »
Je veux bien le croire. ^^
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