Comment savoir que l’on est vraiment (enfin ?) arrivé au Kasuga Taisha : le rouge des bâtiments vient disputer la suprématie au vert de la forêt et des lanternes en pierre. On peut voir également apparaitre des statues d’animaux mythiques, les uns effrayants, les autres rassurants.
Le Kasuga Taisha fut établi à l’époque où Nara était la capitale de l’empire. C’était également le temple tutélaire de la famille Fujiwara, la famille la plus puissante du Japon durant les périodes Nara et Heian. Tout comme les sanctuaires d’Ise, le sanctuaire Kasuga Taisha était reconstruit tous les vingt ans. La tradition, qui s’était perpétuée durant des siècles, fut interrompue à la période d’Edo.
Une partie du sanctuaire est libre d’accès, seuls les bâtiments intérieurs sont accessibles sous condition de s’acquitter d’un doit d’entrée. C’est justement dans cette partie-ci qu’il est possible d’admirer les lanternes en bronze, offertes par des fidèles au sanctuaire. Les lanternes sont allumées deux fois par an, à l’occasion de festivals des lanternes, le Setsubun Mantoro (du 2 au 4 février) et l’Obon Mantoro (du 14 au 15 août).
Mais justement, pourquoi y-a-t-il autant de lanternes autour et dans ce sanctuaire ? Elles seraient au nombre de 3000, bordant le chemin qui mène au sanctuaire ou suspendu à ses principaux bâtiments. Ce chiffre 3000 représente le nombre de sanctuaires nommés Kasuga à travers le Japon. De plus, les lanternes sont un symbole d’illumination, de « lumière guidant dans l’obscurité », un concept que l’on retrouve dans le shintoïsme.
Be First to Comment