Japon – Tokyo : le Yasukuni-jinja et ses alentours

Il faut compter une petite vingtaine de minutes en métro pour rallier Kudanshita depuis Shibuya. L’une des sorties de Kudanshita donne sur l’entrée du Yasukuni-jinja… ou plutôt de sa grande place, servant de grand lieu de rassemblement. Et en cette période de floraison des cerisiers, c’est un lieu privilégié pour venir faire un hanami entre amis. C’est d’ailleurs ce que je suis venue faire, ayant un rendez-vous avec des connaissances de longue date.

  • Hanami au Yasukuni-Jinja

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

En attendant l’arrivée d’une autre connaissance (qui a sans doute eu une panne d’oreiller ;-)), D., M. et moi-même nous dirigeons plan-plan vers, tout d’abord vers le sanctuaire Yasukuni lui-même. Le « Sanctuaire du pays apaisé »  (c’est ce que son nom signifie), construit en 1869 pour rendre hommage aux Japonais ayant donné leur vie au nom de l’Empereur du Japon, déifie les âmes de plus de deux millions de soldats japonais morts entre 1868 et 1951. Ce qui lui vaut de se retrouver régulièrement au centre de polémiques en tant que symbole du passé colonialiste et nationaliste japonais. Les protestations les plus virulentes proviennent surtout des pays ayant fait partie autrefois de la sphère de coprospérité de la grande Asie Orientale.

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni-Jinja, Tokyo

Yasukuni-Jinja, Tokyo

Yasukuni-Jinja, Tokyo

En ce jour ensoleillée (mais qui devient un brin orageux), les polémiques semblent bien loin, et le sanctuaire se trouve être le théâtre tranquille de cérémonies du thé.

Cérémonie du thé au Yasukuni-Jinja
Cérémonie du thé au Yasukuni-Jinja

Abandonnons M., chargé de la mission de nous trouver des canettes de café, D. et moi-même nous dirigeons vers l’arrière du sanctuaire, en longeant le musée Yushukan. Il y a moins de monde, il est possible de faire un petit stop pour admirer un magnifique cerisier en fleur.

Yasukuni-Jinja, TokyoYasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Le petit étang, tout derrière le Yasukuni-jinja, vibre également au rythme serein de la cérémonie du thé. C’est en procession que des dames en kimono et des messieurs en costume tiré à quatre épingles se dirigent en ordre parfait, en file indienne, vers l’intérieur de la petite maison qui borde le point d’eau.

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Mais vers midi, le ciel devient d’un gris menaçant, et des gouttes d’eau se mettent même à tomber. L’accalmie semble bel et bien terminée, au point que D., M. et moi-même songeant un instant à quitter l’enceinte du Jinja pour émigrer vers le quartier de Kagurazaka, tout proche. Nous sommes contrariés dans nos plans par le fait qu’aucun taxi n’est disponible.

Finalement, au bout de dix minutes, le soleil commence à percer à travers les nuages, tandis que la pluie s’essouffle. Notre quatrième larron, qui finalement s’est réveillé, est même arrivé dans la place ! Que de bonnes raisons pour rester un peu plus longtemps, et de s’attabler à l’un des yatai.

Yasukuni Jinja, Tokyo

Yasukuni Jinja, Tokyo

Ce n’est certes pas un repas gastronomique : un poisson grillé à la cendre, des nouilles, des brochettes de poulet… Mais cela contribue justement à l’ambiance, électrisé par les bâches bleues. Sans compter le pichet de bière (incontournable) et les petites poupées de chiffon accrochées aux branches des cerisiers en fleur.

Hanami au Yasukuni-Jinja, Tokyo Hanami au Yasukuni-Jinja, Tokyo

Ce moment de répit est de courte durée : moins d’une heure plus tard, les nuages gagnent à nouveau leur combat contre le soleil. De grosses gouttes ce mettent même à tomber, sonnant le glas de notre hanami ! Devant tant de mauvaise volonté, je ne laisse pas tomber : tandis que mes compagnons rentrent chez eux, je m’en vais fureter du côté du Budokan. Les cerisiers sous la pluie, cela peut être « classe » aussi !

  • Chidori-ga-fuchi

Le temps devenant vite exécrable, toutes les personnes s’étant installées un instant dans l’enceinte du jardin Kitanomaru-koen s’en vont d’un pas pressé. Tous en même temps. Pour un peu de plus, on se croirait au carrefour de Shibuya un soir de grande affluence, sauf que tout le monde va dans le même sens… La pluie se met bientôt à tomber de façon soutenue, ruinant mes espoirs de vraiment profiter du jardin. Aussi, je me résigne à faire comme tout le monde : emprunter Chidori-ga-fuchi, la route qui longe les douves impériales…

La promenade a un petit côté contemplatif pas désagréable, du style « promeneur (pas du tout) solitaire au pied du Fuji-yama (ou plutôt de la Tour de Tokyo)…

Chidori-ga-fuchi, Tokyo

Chidori-ga-fuchi, Tokyo

Chidori-ga-fuchi, Tokyo

Chidori-ga-fuchi, Tokyo

Chidori-ga-fuchi, Tokyo

Chidori-ga-fuchi, TokyoChidori-ga-fuchi, Tokyo

Arrivée en bas de Chidori-ga-fuchi, se pose toutefois le problème de savoir ce que je vais faire par la suite. Le ciel reste menaçant à l’Est, mais semble s’améliorer vers l’Ouest : le temps peut donc se redresser dans une petit heure, tout comme la pluie pourrait s’installer durablement dans la soirée. C’est donc un peu à quitte ou double pour la suite…

Je finis donc par m’engouffrer dans l’une des entrées de la station Hanzomon, profitant du wifi gratuit de la station pour vérifier le plan du métro et d’autres informations. Finalement, je vais sauter le plan B (Roppongi) pour passer directement au plan C…

admin4173 Written by:

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