À mon sens, il y a deux choses que l’on peut apprécier dans le quartier d’Ueno : le parc, et les innombrables musées. Certaines personnes connaissant bien le quartier sauraient sans doute citer d’autres attractions, mais c’est ce sont les deux points forts qui me viennent à l’esprit. Étant donné le nombre important de musées, et le fait que je n’ai plus qu’une moitié d’après-midi pour faire le tour du quartier, je vais me contenter du parc et de ses temples… et un peu d’Ameyoko-cho, une rue très populaire, si j’ai le temps.
- Arrêt au Kyomizu Kannon-do
Depuis la station Ueno, il y a deux routes menant au parc : la sortie « Park Exit » mène à la porte principale, alors que la sortie « Shinobazut », mène à l’entrée sud du parc. C’est cette dernière option que je prends, empruntant une volée de marches d’escalier, puis une large allée. En cette saison, celle-ci est bordée de lanternes, signe que le parc est également un haut lieu pour les hanami.
Alors que je suis le chemin menant au nord du parc, un temple laqué de rouge attire mon attention : il s’agit du Kyomizu Kanno-do. Construit sur une petite colline boisée, ce temple est une version en taille réduite du Kyomizu dera de Kyoto, mais également l’un des rares vestiges du kan’ei-ji, l’imposant temple bâtit par Tokugawa Hidetada au 17ème siècle.
Le Kyomizu Kannon-do est dédié à Senju Kannon (le Kannon aux mille bras), dont l’image n’est montrée au public qu’au mois de février.
- L’étang Shinobazu
Le temple Kyomizu Kannon-do surplombe une large avenue, bordée d’anciens cerisiers, et qui mène à l’étang Shinobazu. Un chemin étroit (envahi à cette époque par les yatai, ou stands de vendeurs ambulants) mène ensuite à un temple de taille très modeste et de forme octogonale : le Benten-do. Dédié à la déesse de la bonne fortune, de l’eau et de la musique (entre autres choses), le temple offre aux yeux du public une statue de Benten, avec huit bras… Il faut avoir de bons yeux pour l’apercevoir, du fait de la pénombre.
Ancien bras de mer de la baie de Tokyo, l’étang est de nos jours une zone protégée où s’épanouissent des espèces sauvages, allant même jusqu’à abriter une colonie de cormorans noirs, et divers oiseaux migrateurs.
À la liste de ces volatiles, il faut également rajouter les pédalos en forme de canards 😉
Le tout au milieu d’une forêt dense d’immeubles dont les silhouettes se reflètent dans les eaux de l’étang…
La flânerie dure bien une petite heure, le temps de faire le tour de l’étang Shinobazu, et de profiter des rayons de soleil qui percent à travers les branches de cerisiers en fleur. Il fait délicieusement doux : on est loin du temps de ce week-end.
Cependant l’heure avance, et il me faut quitter les rives de l’étang pour partir à la recherche du Tosho-gu, dont le nom me titille un peu. Au passage, je m’égare dans une ruelle, retrouvant la civilisation moderne au passage, avant de replonger dans la verdure…
Be First to Comment