C’est un peu au hasard que je retourne vers le Kyomizu Kannon-do, au bas des escaliers duquel un grand panneau offre une carte détaillée du parc. Apparemment, pour se rendre au Tosho-gu ou au Kan’ei-ji (version moderne et réduite), c’est par là : à gauche, puis tout droit.
C’est parti !
- Le Hanazono inari jinja
Ma lancée est stoppée au bout de cinq minutes, par la vision d’un petit temple encadré de cerisiers. Assurément, ce n’est pas l’un des temples majeurs du parc, mais il est pourvu d’un charme discret, légèrement troublé par les allées et venues des touristes.
Il propose une jolie allée de torii s’enfonçant sur les hauteurs de la colline (et menant sans doute non loin du Kyomizu) et de belles statues de renards à bavoir rouge. 😉 Comme son nom l’indique, le temple est dédié aux Iinari (renards en japonais).
- Le Toshogu d’Ueno
Après un petit moment de flottement (je me suis un peu perdue) je finis par trouver le chemin vers le Toshogu, voyant émerger au-dessus des arbres le haut de sa pagode à cinq étages. Arrivant sur place, je ne peux que constater que l’endroit est très populaire, et est devenu l’un des points forts de ce gigantesque hanami qu’est le parc d’Ueno au moment de la floraison des cerisiers.
C’est la première fois que je me rends au Toshogu d’Ueno. Je dois même avouer que je ne connaissais pas son existence jusqu’à peu, et que je l’ai noté sur mes tablettes comme endroit à visiter en préparant ce voyage. Comme quoi, on peut vivre de nombreuses années dans une ville, et passer à côté de beaucoup de choses…
Ce sanctuaire, fondé en 1627, est dédié à Ieyasu Tokugawa, le fondateur du shogounat des Tokugawa et celui qui a érigé Edo (l’ancien nom de Tokyo) au rang de capitale politique. Ieyasu décéda en 1616, et est enterré à Nikko (que je dois visiter le lendemain), mais ce sanctuaire devint son temple principal à Edo, et fut même agrandi en 1651.
Le sanctuaire est très richement décoré, et son allée dallée a la particularité d’être bordée de nombreuses lanternes en pierre, et d’une cinquantaine lanternes en bronze, offertes par les seigneurs féodaux des provinces de l’époque. Cette merveille est classée Trésor National.
- Il est temps de quitter le parc
… car à 17h passé, au mois d’avril, le jour commence sérieusement à décliner. La température baisse, il commence à faire un peu frisquet. Cela n’empêche pas les fêtards de commencer à affluer autour des yatai…
Poursuivant mon chemin vers l’entrée du parc, je retrouve effectivement les torii du Hanazono-jinja, dont l’une des entrées donne presque sur le Kyomizu.
Je découvre également une étrange horloge, appelée « Wasureji no to ». Celle-ci commémore les victimes du bombardement de Tokyo de la nuit du 9 au 10 mars 1945. Cette nuit-là, 334 B-29 larguèrent 1 700 tonnes de bombes, détruisant environ 30 km2 et causant plus de 100 000 morts dans la tempête de feu qui en résulta.
Sur un ton un peu plus léger, le temple Kyomizu Kannon-do commence à s’éclairer, mettant en valeur les cerisiers de son jardin.
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