Il ne faut guère plus de dix minutes pour rejoindre Roppongi depuis Ebisu, via la ligne Hibiya. Il est d’autant plus facile de se retrouver au pied de Roppongi Hills que cet immense complexe de verre et de métal dispose de ses propres sorties dédiées.
Construit par le magnat de l’immobilier Minoru Mori, ce gigantesque complexe comprend des espaces de bureaux, des appartements, des restaurants, des cafés (Robuchon, encore lui, y a installé son « Atelier »), un cinéma, un musée, un hôtel, un studio de télévision et quelques parcs. Sa partie la plus visible est le Mori Tower, dominant les lieux du haut de ses 54 étages. Le projet de Mori naquit en 1986, mais il fallut attendre l’an 2000 pour voir le début de sa construction, et avril 2003 pour son ouverture au public (et une facture de 4 milliards de dollars).
La raison pour laquelle j’ai décidé de venir ici ne concerne pas les nombreuses boutiques de luxe qui occupent les quatre premiers étages, mais plutôt le point d’observation au 52eme. L’entrée n’est pas gratuite (je l’ai pourtant connue comme telle !) : il faut s’acquitter d’un droit de 1500 yens. Bonus compensateur faisant avaler la pilule : le ticket permet également d’accéder à une partie des expositions du Musée Mori.
C’est d’ailleurs une voiture repeinte par Andy Warhol qui accueille le visiteur…
Pour admirer la vue, il faut emprunter le parcours prévu à cet effet. Il est expressément écrit sur le ticket qu’il est interdit de faire des croquis, des photos et utiliser un smartphone dans le musée. L’observatoire semble ne pas être concerné par ces interdictions, ou alors les gardiens du temple se sont ramollis depuis la dernière fois que je suis venue. Je me rappelle en effet m’être faite pratiquement virée de l’observatoire en novembre 2004, sous prétexte que mon appareil photo (un modeste bridge DFC-F828) était un appareil professionnel, et qu’il fallait une accréditation officielle pour prendre des photos depuis le Mori Building !
Donc, c’est sans hésitation et la moindre gêne que je prends mes clichés. La vue est d’ailleurs magnifique sur la Tour de Tokyo.
À cette hauteur, il est possible de déceler les petits détails insolites de cette cité tentaculaire que l’on ne voit pas à hauteur humaine…
En direction du Nord-Est, les immeubles d’Hibiya et Toranomon forment comme un mur de verre et de métal. Au loin émerge l’aiguille du Tokyo Sky Tree.
Il est même possible d’apercevoir au loin la baie de Tokyo, et le quartier d’Odaiba (tout, tout au fond).
Andy Warhol se rappelle aux bons souvenirs des visiteurs, puisqu’un café aux couleurs très « warholiennes » lui est consacré. De là, on peut déguster un sandwich à prix d’or avec une vue imprenable sur Aoyama et son cimetière, et aussi Shinjuku en arrière-plan.
Ayant aperçu un petit parc bien sympathique au pied de la Tour, je m’en vais retrouver le plancher des vaches au bout de vingt minutes. Au passage, je constate que la vilaine araignée est toujours là…
Il suffit de descendre quelques escaliers pour se retrouver dans un aussi improbable que charmant petit parc, véritable bouffée de verdure au milieu de tout ce béton.
Il y a même un petit cœur dont on ne sait pas trop ce qu’il fait là !
À 14h30, il me faut toutefois me décider à repartir en direction du métro, et jeter un dernier regard à la Tour de Tokyo, toute proche. Ma prochaine destination se trouve toujours sur la ligne Hibiya, à environ une demi-heure de là. Et vu la large superficie à couvrir, il vaut mieux que je ne m’attarde pas trop…
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