Je me présente à 8h30 à la gare Tobu d’Asakusa, munie d’un pass prépayé m’offrant un circuit de deux jours avec la possibilité d’utiliser les transports de la compagnie Tobu (la ligne de chemin de fer jusqu’à Nikko, et les bus faisant la liaison entre le centre-ville et le lac Tsuzen-ji). À mon grand désarroi (enfin, je suis en vacances, donc désarroi est un bien grand mot), je n’ai pas le droit à l’express Spacia ralliant Nikko en 2h00. Avec cette formule, il faut prendre un train normal (c’est-il dire qu’il n’y a pas vraiment d’espace prévu pour les bagages), jusqu’à la gare de Shimo-imaichi, où le train est séparé en deux, certains wagons partant sur Nikko, et d’autres sur Kinugawa-onsen. Il ne faut pas donc pas se tromper de wagon, et s’armer de patience. Le trajet dure un peu plus de deux heures trente…
- Le centre-ville de Nikko
C’est donc à vers 11h et des poussières que j’arrive en gare Tobu Nikko. L’air est nettement plus frais qu’à Tokyo, et peu de cerisiers sont vraiment en fleur. Il faut dire que nous sommes à 140 kilomètres de Tokyo, à plus de deux cents mètres d’altitude, dans une petite ville encerclée par des montagnes dont certaines atteignent 2000 mètres.
Je laisse mes bagages à l’hôtel, qui se situe à deux pas du centre-ville et des deux gares desservant le patelin. Le « centre-ville » se compose d’un rond-point de taille modeste, bordé de magasins vendant des gâteaux et des souvenirs… Comme l’indique le mini-guide accompagnant mon billet de transport, il est conseillé de prendre ses précautions pour le soir, car les commerces ferment tôt. 😉
Je me mets en route sur la rue principale (!) qui, d’après mon plan, mène au pont de Nikko et à l’une des entrées du parc de Nikko. C’est le milieu de semaine, en saison creuse de surcroît : il n’y a pas un chat, ou presque.
En chemin, je rencontre un mikoshi (autel portatif) orné de fleurs de cerisier artificiel, et un atelier devant lequel trône un étrange bric-à-brac…
… et un petit temple au charme discret.
J’arrive enfin en vue de deux éléments signalant que l’entrée du parc est toute proche. Tout d’abord, un grand bâtiment traditionnel vendant des produits locaux, des souvenirs et tenant restaurant à l’étage.
Juste à côté se trouve le Shinkyo 神橋 (Pont sacré, en japonais) qui enjambe la rivière Daiyagawa. Daté de l’époque de Muromachi (1336-1573), il fut rénové en 1636 et prit sa forme actuelle. Il n’est pas possible d’y accéder, une grille barrant son accès.
Et enfin, j’arrive à l’entrée du parc de Nikko, devant laquelle une pierre gravée signale que le lieu fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
- Petit détour par le sanctuaire Futarasan
À partir de cette borne frappée de l’effigie de l’UNESCO plusieurs chemins s’éparpillent dans la forêt de cryptomerias, de cèdres et de pins.
Je me lance donc au hasard sur un petit sentier en pente douce. Celui-ci me mène vers une série de temples rouges et une pagode à trois étages, faisant partie du Sanctuaire Futarasan. Le lieu est quasi désert : seul un vieux monsieur est là, et me désigne les bâtiments les uns après les autres, m’encourageant à prendre des photos avec un hochement de tête approbateur.
- Le temple Rinnō-ji
Mes pas m’amènent ensuite le long d’un sentier ombragé, jusqu’au temple Rinnō-ji, qui est (encore) en rénovation. Je dis bien « encore », car il me semble qu’il l’était déjà il y a une bonne dizaine d’années ;-).
Un peu dépitée par la vue de cette bâche sur le temple, je m’en vais donc dans le jardin d’en face, où s’épanouissent quelques cerisiers. Il s’agit du jardin shoyo-en, aménagé à l’époque d’Edo pour le grand prêtre du Rinnō-ji.
À travers les branchages, on aperçoit une montagne à la forme évocatrice de volcan. Non, ce n’est pas le Mont Fuji… mais le Mont Nantai.
À la sortie de la visite du jardin, je m’en vais fureter à nouveau aux alentours du Rinno-ji, où d’autres bâtiments, eux, ne sont pas en cours de réfection.
- Aux portes du Tōshō-gu
Poursuivant ma promenade décontractée au milieu des temples rouges et des hauts arbres verdoyants, je jette un regard distrait sur les panneaux. L’un d’entre eux indique un nom familier : celui du Tōshō-gu, l’un des « incontournables » de Nikko. D’ailleurs, très vite, j’arrive devant un bâtiment que je reconnais de suite, pour l’avoir vu maintes et maintes fois lors de mes précédentes visites.
Un peu plus loin, une silhouette familière se dessine au milieu de la verdure : la pagode à cinq étages du Tōshō-gu…
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