La dernière journée continue à un rythme soutenu. Après avoir tourné dans les quartiers à l’ouest de Tokyo, je m’en vais profiter de la partie est de la capitale, avec une descente de la rivière Sumida en bateau.
- Descente en bateau de la rivière Sumida
L’embarquement a lieu à Asakusa, non loin de la station Tobu. Les bateaux-mouches locaux desservent de nombreuses destinations de la baie de Tokyo (Hamarikyu, Toyosu, Tokyo big Sight ou encore le Odaiba Seaside parc) pour une somme raisonnable variant en fonction de la distance à parcourir. J’opte pour le trajet vers le jardin Hamarikyu, l’un des plus beaux jardins scéniques de Tokyo. En plus, le prix de la visite est compris dans celui du trajet !
Il ne faut pas s’attendre à faire une promenade en bateau-mouche « comme à Paris » : si les environs d’Asakusa sont plaisants, ce n’est pas toujours le cas du reste du trajet. Les deux rives de la Sumida, en partie détruites par les bombardements de mars 1945, ont été reconstruites et bien bétonnées. Des portions de voies rapides courent parfois au-dessus de l’eau. La promenade permet par contre d’aborder la ville sous un autre angle.
- Le jardin Hamarikyū
Datant du XVIIe siècle, le jardin fait partie des 29 « sites à la beauté exceptionnelle du paysage du Japon », selon la classification du ministère de la culture (MEXT). Il est possible d’y accéder soit par une entrée donnant sur le quartier moderne de Shiodome, soit par un accès sur la baie, où accostent les bateaux. C’est par cette entrée-ci que je pénètre dans le jardin…
En voyant ce jardin magnifiquement aménagé, et entouré de hauts buildings tous plus modernes les uns que les autres, il est difficile d’imaginer qu’il y a plus de quatre siècles, l’endroit était une zone de marécage dédiée à la chasse aux canards.
Aménagé en villa par le frère cadet d’Ietsuna Tokugawa, puis transformé par les shogouns successifs, le jardin connut des dégâts considérables en 1923 (Grand Tremblement de Terre du Kantô) et 1945 (bombardements de la Seconde Guerre mondiale). Restauré et passé sous le giron de la mairie de Tokyo, il fut ouvert au public le 1er avril 1946.
Le jardin Hamarikyū comporte plusieurs plans d’eau, parmi lesquels le Shiori, quiest le plus grand. Deux sites (Koshin-do kamoba et Shizen-za kamoba) étaient jadis voués à la chasse au canard, formant de grandes mares aménagées avec une île centrale. De nos jours, les canards sont toujours présents, mais ne sont plus chassés, se prélassant paresseusement dans l’eau ou les fourrés.
- Shinjuku by night
La journée tirant à sa fin, la nuit retombant rapidement, je m’en retourne sur Shinjuku. Le départ sera matinal le lendemain, il ne me faut donc pas trop trainer. Même si je ne résiste pas à faire une dernière fois honneur aux lumières des environs de la gare…
Be First to Comment