Tout comme le Heian Jingu, le Kiyomizu-dera se trouve à l’est de Kyoto, mais plus au sud. Sur le papier, la distance entre les deux ne semble pas si grande, mais je préfère ne pas tenter le diable et risquer de me perdre. Il est 16h15, il reste peu de temps avant la fermeture des temples et sanctuaires qui interviennent en général vers 17h – 17h30.
- La course pour le Kiyomizu-dera
Comme me le fait vite remarquer le chauffeur, prendre un taxi en fin de journée à Kyoto n’est pas une bonne idée. Surtout un vendredi, veille d’un weekend de célébration des cerisiers en fleur. Les embouteillages sont monstrueux, à un point tel qu’au bout d’une demi-heure, le taxi est totalement à l’arrêt. Le chauffeur me conseille de descendre et de continuer à pied, m’indiquant le chemin à prendre dans le lacis de petites rues.
Je ne peux que le remercier de ce conseil. Finissant les derniers cinq cent mètres au pas de course (et en suant bien, car c’est en pente), j’arrive à l’entrée du Kiyomizu-dera, au pied de la porte Nio-mon pour être plus précise.
Je franchis donc les escaliers, me demandant : « Est-ce trop tard pour entrer ? » ; Il est 17h, les ombres sont grandes, et de nombreux bâtiments semblent fermés. Mais est-ce à cause des travaux qui enlaidissent une partie de la façade du bâtiment principal ?
Renseignement pris à l’accueil, il est encore possible de rentrer et de visiter en toute tranquillité.
- Le Kiyomizu-dera au pas de course
Datant de 1633 (mais ses origines remonteraient à la fin de l’époque de Nara, en 798), le Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme accrochée au flanc d’une colline, soutenue par des centaines de piliers. Celle-ci offre une vue imprenable sur les autres bâtiments, mais également sur la ville de Kyoto. La plateforme est également associée à une expression japonaise, (清水の舞台から飛び降りる, Kiyomizu no butai kara tobioriru) signifiant « se jeter de la plateforme du Kiyomizu-dera », qui peut être traduite par « se jeter à l’eau ».
Et dans le Kiyomizu-dera, le personnel s’affaire…
17h10. Cela fait à peine dix minutes que je suis là, et un haut parleur annonce la fermeture des lieux et demande à tous les visiteurs de rejoindre la sortie. Bravo, on ne me l’avait jamais faite celle-là. Il va falloir faire le reste de la visite au pas de charge… -_-
Impossible d’accéder à la pagode, gardée par un policier. La chute Otawa-no-taki est plus occupée qu’un Mac Donald aux heures de pointes. C’est un brin énervée par cette visite tronquée que je prends le chemin de la sortie, me jetant dans la première ruelle que je trouve pour échapper à la foule des gens qui repartent.
- Sannenzaka et Ninnenzaka
Le hasard fait parfois bien les choses : sans le savoir, je me suis engagée dans la petite rue typique Sannenzaka, qui se poursuit sur sa jumelle, la rue Ninnenzaka. Bordées de vieilles maisons en bois, de magasins traditionnels et de restaurants d’architecture typiquement japonaise, ces deux rues donnent un petit goût d’authenticité à la visite qui est le bien venu. Je suis également heureuse d’être venue avec de bonnes chaussures : les pavés sont authentiques et ne pardonnent pas à ceux qui viennent chaussés « léger ».
Arrivée au bas de Ninnenzaka, je m’interroge : où suis-je donc arrivée ? Au loin, se profile une petite colline d’où émerge une immense statue. Le temps d’y monter, j’assiste à un très joli embrasement du ciel sur la tour Yasaka.
Il est à peine 18h00 : l’aventure n’est pas terminée…
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